Saint-Lazare
J’ai
travaillé dans une entreprise culturelle installée au sommet de la butte
de
Saint-Mauront pendant une dizaine d’années. Je me déplaçais souvent dans le
quartier, mais mon périmètre était finalement assez réduit entre le boulevard
National et plombière, avec la rue Félix Pyat comme axe central. J’allais de
temps en temps déjeuner rue Auphan ou boulevard Mirabeau mais, comme tous mes
collègues, je restais généralement enfermé dans mon bureau. Nous n’avions
jamais assez de temps pour effectuer pleinement notre travail. Mes rapports
avec les riverains ont d’abord été compliqués, mais nous avions finalement
réussi à nous apprivoiser les uns les autres, à nous respecter mutuellement et
parfois même à travailler ensemble. Pendant cette période de crise, la vie
quotidienne des habitants s’est sensiblement dégradée avec la progression du
chômage et de la précarité. Beaucoup d’ouvriers, d’employés et d’artisans sont
partis chercher du travail ailleurs, remplacés par une population plus instable
et misérable. Et les commerces ont définitivement baissé leurs rideaux. En
quittant Saint-Mauront, j’ai emporté avec moi le souvenir d’un village sinistré
et abandonné. Et ce que j’ai lu par la suite dans les quotidiens et les
magazines m’a conforté dans cette idée : selon les statistiques,
Saint-Mauront était devenu le quartier le plus pauvre de France. En réalité, il
ne faut pas toujours croire ce qui est écrit dans les journaux. Un inventaire
n’est pas le reflet de la réalité. Mais lorsqu’En Italique m’a proposé, après la Belle de Mai, de travailler sur
ce qui restait du village de Saint-Mauront, je me suis d’abord inquiété.
J’avais une idée très précise du quartier et elle était si négative que je
n’avais pas très envie d’y retourner.
Il faut admettre que les choses sont plus complexes. Il m’a suffit de rencontrer ses habitants pour changer d’avis. Je me suis très vite rendu compte que je ne connaissais qu’une toute partie de Saint-Mauront, celle de la cité Bellevue et des immeubles délabrés, et que j’avais complètement fait l’impasse sur le pourtour villageois. Oui, il y a un vrai village. C’est ce qui m’a incité à rencontrer les gens, pas seulement ceux qui habitent les pavillons confortables, également ceux de la cité dont je croyais déjà tout connaître de leur vie quotidienne. Ils ont tous une histoire singulière à nous révéler. C’est un cadeau. C’est dire qu’il y a autant de Saint-Mauront que de résidents. On passe de l’histoire vécue à l’histoire racontée. Cette narration est un art qui nous ramène à une manière de savoir manier, arranger et placer un détail qui nous fait entendre autre chose que ce qu’il dit. Dans la tradition orale, la narration est la manière de répéter des suites et des combinaisons de détails, avec un art de les accorder à la circonstance et au public. La mémoire prend forme dans la rencontre fortuite de l’autre. Elle est faite d’éclats et de fragments particuliers qui nourrissent et transforment notre représentation de l’ensemble. Il faut aimer les conteurs et accepter de se perdre dans leurs plus labyrinthiques et leurs plus subtils discours. Et nous devons cheminer avec eux. La ballade est au système urbain ce que l’énonciation est à la langue ou aux discours proférés. Le marcheur accroît toujours le nombre des possibles en sélectionnant des raccourcis et des détours pour les actualiser en secret.
Il faut lui faire confiance.
Il faut admettre que les choses sont plus complexes. Il m’a suffit de rencontrer ses habitants pour changer d’avis. Je me suis très vite rendu compte que je ne connaissais qu’une toute partie de Saint-Mauront, celle de la cité Bellevue et des immeubles délabrés, et que j’avais complètement fait l’impasse sur le pourtour villageois. Oui, il y a un vrai village. C’est ce qui m’a incité à rencontrer les gens, pas seulement ceux qui habitent les pavillons confortables, également ceux de la cité dont je croyais déjà tout connaître de leur vie quotidienne. Ils ont tous une histoire singulière à nous révéler. C’est un cadeau. C’est dire qu’il y a autant de Saint-Mauront que de résidents. On passe de l’histoire vécue à l’histoire racontée. Cette narration est un art qui nous ramène à une manière de savoir manier, arranger et placer un détail qui nous fait entendre autre chose que ce qu’il dit. Dans la tradition orale, la narration est la manière de répéter des suites et des combinaisons de détails, avec un art de les accorder à la circonstance et au public. La mémoire prend forme dans la rencontre fortuite de l’autre. Elle est faite d’éclats et de fragments particuliers qui nourrissent et transforment notre représentation de l’ensemble. Il faut aimer les conteurs et accepter de se perdre dans leurs plus labyrinthiques et leurs plus subtils discours. Et nous devons cheminer avec eux. La ballade est au système urbain ce que l’énonciation est à la langue ou aux discours proférés. Le marcheur accroît toujours le nombre des possibles en sélectionnant des raccourcis et des détours pour les actualiser en secret.
Il faut lui faire confiance.
Dominique Cier
Affiches - Exposition Quartiers Libres 2015 à Klap Maison pour la Danse |
Exposition Quartiers Libres 2015 à Klap - début de soirée 26 janvier 2016 |
Les coulisses... |
Les participants sont
nombreux : étudiants, habitants du 2e ou du 3e arrondissement, membres de la
Coordination Patrimoine et Créations des 2-3e, salariés de Logirem (partenaire
de Quartiers Libres 2016) et Cultur'M, plusieurs stagiaires du CIERES...
Plusieurs journaux résulteront de rencontres
et de sorties culturelles, de visites d'expositions d'Etienne Rey (artiste lauréat
pour le Carré Saint-Lazare), visites de son atelier à la Friche de la Belle de
Mai, visites du chantier du Carré Saint-Lazare et rencontre avec un des deux
architectes, Daniel Deluy ou Rémy Marciano.
POUR TROUVER PUIS TÉLÉCHARGER LE JOURNAL QUARTIERS LIBRES 2015 ET 2016 SUIVEZ CE LIEN...
Ces situations se finaliseront soit sous la forme de journaux ou
de recueil de récits de vie, mais aussi de situations qui permettront de se
projeter dans un futur proche et de se familiariser avec un paysage urbain
occupé par une nouvelle construction d’envergure telle que le Carré Saint –
Lazare qui couvre plusieurs axes de circulations et qui se concrétisera à moyen terme par un véritable noyau villageois.
Plusieurs ateliers sur les mots, sur l'image ainsi que sur la prise de parole et la présence pour créer puis animer ces deux buts (balade urbaine lors des JEP 2016 et journal) :
Désirée Clary et la famille royale de Suède (de gauche à droite) le Prince Oscar (II), la Reine Desideria,
Princesse Héritière Joséphine, le Prince August, la Princesse Eugenie,
le Prince héritier Oscar (I), le Prince Carl (XV), le Roi Carl XIV Jean, le Prince Gustav & le buste de Carl XIII.
En 2016 puis en 2017, plusieurs actions avec plusieurs classes de l’école élémentaire National qui participent à Quartier Libres. Sensibiliser les élèves (du CE2 au CM2) aux changements urbains qui sont en
cours de réalisation avec le Carré Saint – Lazare qui jouxte l'école se présente comme une évidence : ces situations
spécifiques favoriseront leur acuité sur leur environnement, sur l’architecture
ainsi que sur l’histoire de Saint-Lazare et de Saint-Mauront, ils se finaliseront par une exposition
de leurs créations (textes et photos) au sein de l'école.
Avec un groupe d'habitants du 3e arrondissement, stagiaires du CIERES (Centre d'Innovation pour l'Emploi et le REclassement Social) En italique anime un atelier de BD-Reportage. Cet atelier se concrétise avec des prises de vues photo in situ accompagnées de commentaires historiques puis des ateliers collaboratifs pour choisir les clichés que nous exploiterons, envisager des mises en pages, élaborer des histoires et rédiger les dialogues de chaque planche de BD-Reportage...
Les planches de BD-Reportage créées illustreront plusieurs points de vue personnels sur ce quartier en pleine mutation... Les séances seront ponctuées par les multiples aspects du genre : définition du sujet, détermination d’un mode narratif (du reportage au témoignage en passant par l’autofiction) / premières recherches sur le sujet à l’aide du kiosque de la Bibliothèque départementale. A terme une exposition des créations sera mise en forme avec le concours du CIERES.
Crédit photos Driss Aroussi |
Crédit photos Driss Aroussi |
Crédit photos Driss Aroussi |
Crédit photos Driss Aroussi |
Crédit photos Driss Aroussi |
Crédit photos Driss Aroussi |
POUR TROUVER PUIS TÉLÉCHARGER LE JOURNAL QUARTIERS LIBRES 2015 ET 2016 SUIVEZ CE LIEN...
Journaux diffusés lors de l'exposition Quartiers Libres 2015 à Klap |
Lors des JEP septembre 2015 |
Lors des JEP septembre 2015 |
Instantané lors des repérages octobre 2015 - préparation des JEP 2016 |
Instantané lors des repérages octobre 2015 - préparation des JEP 2016 |
Réunion à la Mairie du 2e secteur |
Topo avant un repérage |
Lundi 16
novembre : comment aborder le journal qui accompagne une balade urbaine
telle que nous l’envisageons ? Nous avons parlé avec Dominique de
l’importance de l’angle adopté comme du point de vue, ce sont les premiers
aspects qu’il ne faut pas minorer car ils donnent le pouls aux autres étapes.
Nous avons en outre évoqué la possibilité de mettre en œuvre un croisement des deux
balades à imaginer. Un Switch, qui donnera l’occasion aux participants, s’ils
le souhaitent, de changer ou pas de trajet et qui permettra de partager un
temps privilégié pour se rafraichir, échanger des ressentis ou des questions.
Lundi 30
novembre : repérages et discussions, nous avons déterminé ensemble un
premier calendrier de travail puis rencontré Driss Aroussi (plasticien et notamment
photographe) qui est aussi associé à Quartiers Libres 2016. Rdv à l'entrée du
bâtiment LSH dans le centre Saint Charles à 14h avant de partir en balade dans
différents quartiers (Arenc, Joliette, La villette) jusqu’à Saint-Mauront…
Lundi 7
décembre : à la Mairie du 2e secteur (face à la cathédrale de la Major), à
l’ordre de ce rdv nous avons fait le point sur les informations collectées lors
du repérage effectué la semaine précédente, qu’avons nous retenu, quelles
stations retiennent notre attention, quelles sujets émergent, quelles
thématiques surgissent, sachant que deux trajets sont à dessiner, avec comme
unique contrainte passer par ou autour du Carré Saint-Lazare…
Le jeudi 21
janvier 2016 : détermination des thématiques qui sont à exploiter au cours des
stations de chaque balade urbaine, DESIREE-CLARY,
LIGNES-FORMES-TEXTURES-COULEURS, L’EGLISE AU PLURIEL et LE MEDICAL.
- Désirée
Clary, marseillaise et reine de Suède, elle fait partie du club très privé des
favorites royales, sa vie commence comme un véritable conte de fées…
- Le médical, pour
plusieurs raisons, l’hôpital Européen inauguré récemment et la disparition des
hôpitaux Desbief-Paré, les souvenirs voire les vestiges (oubliés ou enterrés) des
Lazarets construits à Marseille avec l’activité portuaire en toile de fond et
l’ancienne léproserie qui est probablement à l’origine du nom du quartier
Saint-Lazare et aujourd’hui les structures médicales implantées dans ces deux
quartiers comme le Centre Médico - Psychologique, rue de Crimée ou le Centre
d’accueil de Médecins du monde, rue Rostand.
- Lignes,
formes, textures et couleurs, une thématique sensible aux motifs, aux textures
et aux couleurs qui habillent notre environnement urbain, c’est une thématique
vaste puisqu’elle concerne aussi bien le mobilier, les panneaux de
signalisation l’architecture, les tags ou les graffs qui customisent nos rues
et nos portes, ainsi que les disques colorés qui décorent l’autopont au pied de
la future place Arzial à côté de l’église de Saint-Mauront et les fresques de
Méta II.
- L’église au
pluriel, de l’église Saint-Mauront, en passant par l’église fermée Saint Martin
d’Arenc qui nécessite des travaux importants avant d'accueillir quoi que ce soit et dont la prochaine fonction qui ne sera pas cultuel mais peut être culturel même si cela semble toujours faire l'objet de discussions, un thème qui permet d'évoquer l’histoire de ces deux quartiers à travers un prisme sacré.
Jeudi 11
février : à l’agence Logirem avec le concours de Cultur'M au 3D boulevard
Camille Flammarion 13001, avant le départ de Natalie et avec le concours de
Driss, développement de la thématique Lignes, formes, textures et couleurs qui
habitent l’espace urbain, discussions et échanges rythmés par des exemples de
balades précédemment réalisées.
Vendredi 12
février : à Logirem 111 boulevard National, avec le concours de Cultur'M,
repérage et travail dans les conditions d'une balade, avec Natalie et Driss qui
nous accompagnerons pour développer la thématique Lignes, formes, couleurs, lors
d’un trajet que nous n’avons pas encore investigué...
Mardi 8 mars :
à Logirem 111 boulevard National, rencontre et discussion avec Dominique Cier
et plusieurs salariés de Logirem, appel à participation, et présentation des
divers aspects de Quartiers Libres dont la dimension participative et l’objet
des ateliers avec Dominique et Driss qui se dérouleront au fil de l’année.
Mardi 22 mars : à Logirem 111 boulevard National, accueil de nouveaux participants et présentation du projet qui nous occupe avant une sortie autour du Carré Saint-Lazare ponctuée par des prises de vues accompagnée par les conseils de Driss pour créer des séries ou des collections d'images. Une situation ludique qui permet de regarder différemment notre environnement urbain et qui permettra de développer la thématique Lignes, formes, textures et couleurs qui est exploitable sur toutes les stations et pendant les deux trajets imaginés.
Mardi 22 mars : à Logirem 111 boulevard National, accueil de nouveaux participants et présentation du projet qui nous occupe avant une sortie autour du Carré Saint-Lazare ponctuée par des prises de vues accompagnée par les conseils de Driss pour créer des séries ou des collections d'images. Une situation ludique qui permet de regarder différemment notre environnement urbain et qui permettra de développer la thématique Lignes, formes, textures et couleurs qui est exploitable sur toutes les stations et pendant les deux trajets imaginés.
crédit photos Irina |
crédit photos Irina |
crédit photos Irina |
NOTRE CALENDRIER :
En MARS - AVRIL tests
et finalisation des 2 trajets dont plusieurs rencontres à initier au fil de nos cheminements
En MAI - JUIN -
JUILLET : choix définitifs des stations des 2 balades et rédaction des journaux
afférents transmission des informations relatives aux balades au service de communication
de la Mairie du 2e secteur ainsi qu'aux autres partenaires, Klap, Logirem et sur les outils numériques dédiés à
Quartiers Libres
En SEPTEMBRE :
communication et rencontres avec les habitants dans la perspective du 17
septembre et des JEP 2016
Comment réussir
à passer des émotions et des sensations aux mots ?
Comment
mettre des mots sur notre environnement urbain ?
Comment
mener un entretien et éviter les écueils habituels ?
Comment rédiger
un texte qui intègrera le journal d’une balade, par quoi commencer puis quoi
favoriser ?
Comment poétiser
notre univers urbain ?
Comment réussir
à apprécier ses espaces et éviter la pollution sonore et visuelle qui encombre
nos trajets ?
Comment animer
une balade dans un contexte surchargé de signes pour favoriser l’acuité du
public ?
Comment
parler aux publics malgré une ambiance sonore dense ?
Comment gérer
les imprévus dans la rue ?
Comment
focaliser l’attention des publics ?
Comment gérer
son stress lorsque c'est le moment de prendre la parole devant un public ?
Les thématiques créées par les participants permettent d'organiser les recherches comme le partage d'informations et le travail en commun dans la perspective de l'animation des balades, citons par exemple :
"Lignes, formes, textures et couleurs", comment regarder notre environnement urbain différemment, apprécier ses qualités même lorsque elles sont très discrètes et souffrent du caractère hétérogène de la rue...
"Désirée Clary", marseillaise et reine de Suède, elle fait partie du club très privé des favorites royales, sa vie commence comme un véritable conte de fées…
Les thématiques créées par les participants permettent d'organiser les recherches comme le partage d'informations et le travail en commun dans la perspective de l'animation des balades, citons par exemple :
"Lignes, formes, textures et couleurs", comment regarder notre environnement urbain différemment, apprécier ses qualités même lorsque elles sont très discrètes et souffrent du caractère hétérogène de la rue...
"Désirée Clary", marseillaise et reine de Suède, elle fait partie du club très privé des favorites royales, sa vie commence comme un véritable conte de fées…
Fredric Westin, Désirée Clary et la famille royale de Suède, 1837 |
Désirée Clary par Robert Lefevre,1807 |
Station Désirée Clary ligne 2 métro-Marseille |
Photo-Natalie-JustMarseille |
Photo-Natalie-JustMarseille |
Présentation de Quartiers Libres à 6 classes de l'école élémentaire National |
Boulevard National, départ de la balade autour du Carré Saint-Lazare |
Conseils pour les prises de vues photos par Driss |
Histoire des quartiers par Dominique |
Prises de notes, croquis et photographies à Saint-Lazare le 15 mars 2016 |
Prises de vues photos |
Discussion sur l'histoire de Saint-Lazare et de Saint-Mauront |
Les planches de BD-Reportage créées illustreront plusieurs points de vue personnels sur ce quartier en pleine mutation... Les séances seront ponctuées par les multiples aspects du genre : définition du sujet, détermination d’un mode narratif (du reportage au témoignage en passant par l’autofiction) / premières recherches sur le sujet à l’aide du kiosque de la Bibliothèque départementale. A terme une exposition des créations sera mise en forme avec le concours du CIERES.
Lors d'une visite d'exposition à la Bibliothèque départementale |
Discussions sur les choix techniques des photographes |
Planches créées pour l'exposition Quartiers Libres 2015 à Klap |
POUR TÉLÉCHARGER CES PLANCHES DE BD-REPORTAGE SUIVEZ CE LIEN
Contactez nous si vous souhaitez participer à cette aventure culturelle et si vous habitez dans ces arrondissements : contact@enitalique.fr
Contactez nous si vous souhaitez participer à cette aventure culturelle et si vous habitez dans ces arrondissements : contact@enitalique.fr
Quartiers
Libres 2016 se préoccupe comme les saisons précédentes des habitants
des quartiers du 2e et du 3e arrondissement de Marseille, l'association En italique, Driss Aroussi et Dominique Cier viennent à votre rencontre que vous habitiez à Saint - Mauront, à Saint - Lazare, dans un quartier voisin ou que vous ayez partagé un moment de vie dans ces quartiers du 3e arrondissement de Marseille... A
l'aide des récits de vies que nous créerons, nous dessinerons une carte sensible inédite
de nos quartiers !
Récits de vie
La grande
diversité de nos récits personnels nous permet de mieux saisir la confusion, la
complexité et l’inachèvement de notre condition humaine. Par la narration qui
met en forme notre vécu, il s’agit de questionner le déroulement d’un parcours
et les voies empruntées pour constituer progressivement notre histoire
personnelle. Elle est faite de passions, de désirs, de valeurs, de croyances et
d’aspirations dont la compréhension favorise une construction de sens. Le récit
de vie peut recouvrir des visées différentes. Il peut être recueilli comme un témoignage qui
renvoie à la connaissance d’univers sociaux et professionnels. Il peut aussi
avoir un objectif thérapeutique ou encore mettre simplement en évidence une
certaine cohérence de notre existence alors qu’elle pourrait apparaitre comme
un ensemble d’événements dispersés.
Il ajoute du lien là où le réel se dissout. Il nous invite donc à donner du sens et il opère une nouvelle mise en forme de l’expérience vécue et de notre rapport au monde. Cependant, la force du récit et l’intérêt qu’il suscite résident davantage dans sa capacité à faire partager des émotions que dans son pouvoir de démontrer.
Traiter la vie comme une histoire est sans doute une illusion qui renvoie à la question du rapport entre la fiction et la réalité, mais cet échange de nos expériences est aussi une façon de nous rapprocher les uns des autres. Le récit de vie apparait ainsi comme un puissant moyen d’évocation d’autrui dans la mesure où chaque histoire individuelle devient une histoire universelle dans laquelle chacun peut puiser...
NOTRE PROGRAMME POUR LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 2016
SAMEDI 17 SEPTEMBRE 2016
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
A Marseille, le thème des migrations est enraciné dans la construction de la ville et l'histoire de son port. Cette balade vous propose de découvrir de manière insolite les quartiers de la Joliette et du Panier à travers l’histoire de la transformation urbaine, du XIXème siècle jusqu’à nos jours, et l’accueil des populations venues pour s’y installer. Cette balade vous fera découvrir les traces du passé pour mieux comprendre, aujourd’hui, la mutation actuelle de ces quartiers.
Samedi 17 septembre à 14h deux balades ont commencé dans deux lieux différents avant de se croiser entre 16h et 16h30 à Klap, Maison pour la danse puis de finir autour du Carré Saint Lazare en fin de journée pour découvrir ses enjeux urbains avec Moussa un des architectes de cette construction d'envergure qui s'apparente à un véritable noyau villageois... la première balade étant plus sensible à la participation et à la création elle est passée par la place César Baldaccini tout en invitant les participants à photographier ou à croquer des détails qui habitent nos paysages urbains avec Toufik Medjamia, avec la seconde balade plus sensible à l'histoire il a été question de la première construction "euroméditerranéenne" avec le Gymnase Ruffi-Marciano mais aussi du destin fabuleux du premier amour de Napoléon avec la station de métro Desirée Clary et l'oeuvre sérigraphique de P. Ventujol...
La réunion-bilan de ces deux balades s'est déroulée le 21 octobre à la Mairie du 2e secteur nous y avons abordé les différentes options et envies pour la saison prochaine et le programme s'annonce très motivant !
Le 20 septembre après-midi, visite de l'exposition temporaire et des collections de la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence avec une trentaine d'élèves de l'école élémentaire du Boulevard National et plusieurs habitants des 2-3e arrondissement, avec au programme une rencontre avec Etienne Rey qui sera l'auteur d'une création "Incidences" dans le Carré Saint Lazare à Saint-Mauront.
À la Fondation Vasarely Etienne Rey a choisi d’installer dans la salle des Intégrations architectoniques une oeuvre hypnotique "Trame" qui est composée d’une succession de lames de miroirs, verticales et rotatives. Une installation qui se joue des reflets et de la démultiplication de l’espace, elle offre au regardeur une multiplicité de points de vue... Devant cette œuvre en constante métamorphose, l’alphabet plastique de Vasarely se recompose ainsi à l’infini. Avec cette œuvre, Etienne Rey explore en profondeur les possibilités offertes par le mouvement, la lumière, et les interactions entre l’œuvre, le public et l’espace, ouvrant sur de nouveaux rapports sensibles et sensoriels au monde.
Le 15 et le 22 novembre deux rdv avec plusieurs étudiants, des rdv studieux et curieux qui ont permis d'enclencher un travail qui permettra de créer une ou plusieurs balades pour les JEP 2017, ces balades repérages se sont déroulées autour du Carré Saint Lazare dont la construction est sur le point de s'achever...
Il ajoute du lien là où le réel se dissout. Il nous invite donc à donner du sens et il opère une nouvelle mise en forme de l’expérience vécue et de notre rapport au monde. Cependant, la force du récit et l’intérêt qu’il suscite résident davantage dans sa capacité à faire partager des émotions que dans son pouvoir de démontrer.
Traiter la vie comme une histoire est sans doute une illusion qui renvoie à la question du rapport entre la fiction et la réalité, mais cet échange de nos expériences est aussi une façon de nous rapprocher les uns des autres. Le récit de vie apparait ainsi comme un puissant moyen d’évocation d’autrui dans la mesure où chaque histoire individuelle devient une histoire universelle dans laquelle chacun peut puiser...
NOTRE PROGRAMME POUR LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 2016
SAMEDI 17 SEPTEMBRE 2016
« Balade en
bonnes compagnies maritimes »
Heure de
départ : 14H - Durée : 2h30
Inscription obligatoire
par mel : moreau.alain@neuf.fr
Groupe limité
à 20 personnes
Cette
balade rappelle la période de construction et de développement du grand port
nord de Marseille aux XIXe et XXe siècles. Au cours de
stations devant divers bâtiments – qui pouvaient avoir des fonctions variées
[siège de direction, siège administratif, stockage du courrier et des colis
postaux, stockage des marchandises, ateliers de réparation…] – elle permettra
d’évoquer les activités des grandes compagnies maritimes marseillaises, les
lignes qu’elles desservaient dans différentes parties du monde à partir de
Marseille, les passagers qu’elles transportaient..., tout un monde aujourd’hui
disparu.
SAMEDI 17
SEPTEMBRE 2016
« QUARTIERS
LIBRES 2016 »
2 ballades urbaines et participatives
Heure de
départ : 14H - Durée : 2h30
Inscription obligatoire
par mel : contact@enitalique.fr
2 balades / 30
personnes par balade.
Départ : pour connaitre le lieu de
départ de chaque balade, inscrivez vous !
contact@enitalique.fr / 06
25 31 14 94
Découvrez et participez aux
balades urbaines de Quartiers Libres 2016 qui sont le résultat de la
participation de plusieurs membres de la Coordination Patrimoines et Créations
des 2-3e, de plusieurs étudiants
d’Aix-Marseille et de plusieurs salariés de Logirem. Curieuses et
participatives ces balades relieront plusieurs quartiers depuis ou jusqu’ au
Carré Saint Lazare qui accueillera une œuvre d’Etienne Rey à l’initiative de
Logirem et de sa Fondation d’entreprise.
DIMANCHE 18 SEPTEMBRE
«
D’un port à l’autre : trajectoire migrantes »
Heure de
départ : 10
H - Durée : 2h30
Inscription obligatoire
par mel : carima.t@free.fr
Groupe limité à 15 personnes.A Marseille, le thème des migrations est enraciné dans la construction de la ville et l'histoire de son port. Cette balade vous propose de découvrir de manière insolite les quartiers de la Joliette et du Panier à travers l’histoire de la transformation urbaine, du XIXème siècle jusqu’à nos jours, et l’accueil des populations venues pour s’y installer. Cette balade vous fera découvrir les traces du passé pour mieux comprendre, aujourd’hui, la mutation actuelle de ces quartiers.
Samedi 17 septembre à 14h deux balades ont commencé dans deux lieux différents avant de se croiser entre 16h et 16h30 à Klap, Maison pour la danse puis de finir autour du Carré Saint Lazare en fin de journée pour découvrir ses enjeux urbains avec Moussa un des architectes de cette construction d'envergure qui s'apparente à un véritable noyau villageois... la première balade étant plus sensible à la participation et à la création elle est passée par la place César Baldaccini tout en invitant les participants à photographier ou à croquer des détails qui habitent nos paysages urbains avec Toufik Medjamia, avec la seconde balade plus sensible à l'histoire il a été question de la première construction "euroméditerranéenne" avec le Gymnase Ruffi-Marciano mais aussi du destin fabuleux du premier amour de Napoléon avec la station de métro Desirée Clary et l'oeuvre sérigraphique de P. Ventujol...
La réunion-bilan de ces deux balades s'est déroulée le 21 octobre à la Mairie du 2e secteur nous y avons abordé les différentes options et envies pour la saison prochaine et le programme s'annonce très motivant !
Le 20 septembre après-midi, visite de l'exposition temporaire et des collections de la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence avec une trentaine d'élèves de l'école élémentaire du Boulevard National et plusieurs habitants des 2-3e arrondissement, avec au programme une rencontre avec Etienne Rey qui sera l'auteur d'une création "Incidences" dans le Carré Saint Lazare à Saint-Mauront.
À la Fondation Vasarely Etienne Rey a choisi d’installer dans la salle des Intégrations architectoniques une oeuvre hypnotique "Trame" qui est composée d’une succession de lames de miroirs, verticales et rotatives. Une installation qui se joue des reflets et de la démultiplication de l’espace, elle offre au regardeur une multiplicité de points de vue... Devant cette œuvre en constante métamorphose, l’alphabet plastique de Vasarely se recompose ainsi à l’infini. Avec cette œuvre, Etienne Rey explore en profondeur les possibilités offertes par le mouvement, la lumière, et les interactions entre l’œuvre, le public et l’espace, ouvrant sur de nouveaux rapports sensibles et sensoriels au monde.
Le 15 et le 22 novembre deux rdv avec plusieurs étudiants, des rdv studieux et curieux qui ont permis d'enclencher un travail qui permettra de créer une ou plusieurs balades pour les JEP 2017, ces balades repérages se sont déroulées autour du Carré Saint Lazare dont la construction est sur le point de s'achever...